BIO-PARCOURS CRÉATIF

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PARCOURS CRÉATIF

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« Vous n’êtes jamais le faiseur.

Les choses arrivent

Et vous devenez juste un moyen pour que ces événements arrivent »   

 

​NISARGADATTA MAHARAJ

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En remontant le fil de ma vie, je retrouvais le moment précis où la nécessité impérieuse d'écrire s'imposa naturellement à moi comme une belle issue de secours !

Pour autant, je n'ai jamais tenu, à proprement parlé, de "journal intime".

J'exprimais en vrac, et plutôt de manière générale, mes ressentis, mes réflexions sur l'amitié, l'amour, la mort, les relations, etc... A hauteur bien sûr de mes émotions d'adolescente.

Je laissais bien souvent la plume courir seule, sans intention précise sinon celle, bien sûr, d'expulser hors-de-moi des mots que je ne prononçais pas.

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Avec du recul, je crois bien que je questionnais cette plume elle-même, n'attendant étrangement plus de réponse des "Grands", en tous cas peu de ceux qui m'entouraient. Et c'est ainsi que je découvris grâce à elle : une évasion, une relation intime, une consolation aussi mais surtout un trajet d'encre qui, échappant alors totalement au filtre de mon mental, me proposait alors des fulgurances parfaitement fluides, limpides, révélatrices même d'idées, de pensées jusque là inconnues, surprenantes, et qui me réjouissaient souvent...

Me fascinaient quoiqu'il-en-soit.

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Par la même impulsion, j’interrogerai bien des années plus tard la flamme d'un chalumeau avec le travail du Verre de Murano et de l'Argent Massif, matières premières utilisées pour la création de quelques bijoux. Ces derniers inspiraient aussi parfois et déjà quelques textes pour compagnons de voyages, quand ce n'était pas l'écriture elle-même qui se voulait porter. ​

 

A cette même époque, je quittai Paris pour m'installer dans une ferme bressane, en pleine campagne dans un désir urgent d'espace, de calme et de silence.

La photographie viendra tout naturellement me saisir par le fait déjà de vouloir partager ces bijoux crés sur mon site internet de l'époque, mais aussi de l'envie folle de saisin cette formidable nature qui me cernait désormais de toutes parts.

J'arpentais ainsi ,que ce soit en marchant vers l’étang ou en restant des heures durant sur une heureuse souche laissée là dans le pré des chevaux… : Mes propres terres intérieures.

Et j' engrangerai du même coup, sans même le préméditer, des milliers de clichés, de la matière à façonner pour le restant de mes jours !

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En vérité, l'acte photographique m'aura toujours discrètement accompagné depuis mon adolescence. Initiée par un père passionné d’images argentiques et qui me prêtai volontiers son boitier en mer, lors de nos croisières (Il était généreux quant au partage de ses nombreuses passions : La voile sur un bon vieux grééments, le travail du bois et la photographie).

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Libertées donc de temps, de mouvements, accompagnée de mes deux jeunes garçons, de chats, de chien comme d'un grand cheval gris aussi ! : Je retrouvais alors le luxe de la perte totale de notion de temps.

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Ayant toujours vécu en ville jusque-là, se développera finalement au sein de cette nature, le goût de l'écoute comme celui du bruit des feuilles des arbres caressées par le vent, du silence intérieur et de la contemplation qu'elle nous propose pour peu que nous lui en accordions le temps.

Un retour à l'émerveillement aussi.

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Une manière d'être en miroir, moi aussi "calme et droite" ouverte au monde immédiat, au "Maintenant", qui ne commence ni ne finit, et qui deviendra petit-à-petit totalement indissociables de mes élans créatifs.

 

Une totale mise à disposition !

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Fin 2011, la liberté de mouvement que procure un boitier numérique à la main, puis l'envie d'exprimer mes émotions au travers des milliers d’images ainsi récoltées, finiront donc par prendre le pas sur le plaisir de filer le verre qui m'obligeait physiquement, quant à lui, à demeurer dans mon atelier, alors même que l'extérieur achevait irrémédiablement de me séduire.

Banco pour la photographie qui deviendra en pente douce mon nouveau maître de cérémonie.

En 2012, les images commenceront à s'organiser entre elles pour créer des séries que vous trouverez sur ce site. 

Enfin, dès 2015, le désir de toucher la matière physiquement, directement, de retrouver peut-être ce même trajet intuitif en partant de rien que me procurait ma jeune plume devant sa page blanche tout comme aussi sûrement la mémoire du travail du bois dans l'atelier de mon père : S'est fait franchement ressentir.

Un équilibre naturel à trouver aussi avec des images qui m'imposaient aussi trop d'écran et qui ont nécessairement besoin d'un boitier et du talent des fameux Tireurs de mon laboratoire professionnel (Art Photo Lab) pour pouvoir se manifester pleinement.

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Au cours de ces années photos il m'arrivait aussi et déjà de jouer avec la terre ou encore de la peinture blanche et de la cendre. Ce qui me tombait sous la main, sans autre dessein que d'essayer...

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De la cendre aux pigments il n'y eu donc finalement qu'un pas !

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Fin 2018, je déménage en Bourgogne du Sud, au cœur de la ravissante cité médiévale de Saint-Gengoux-Le-National, Transforme mon rustique mais spacieux grenier en atelier puis, plus tard, mon rez-de-chaussée en espace–galerie afin d’y présenter mes œuvres.

Dans le même temps, je refonds entièrement ce site afin de le rendre plus ouvert aux différents médiums que j'utilise désormais.

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Comme autant de "Possibles" en Soi, dans un "laisser-faire" (ou non-faire d'ailleurs !), toujours plus libre, joyeux et confiant, surtout et essentiellement parce qu'il s'autorise à tout jamais des chemins de traverses et des moments de pauses, indispensables à ma nature contemplative.

 

Je crois bien enfin qu'il ne sera jamais question que de réapprendre à répondre "Présent(e)" !" à ce qu'il advient, à faire et se faire confiance, à cette Joie d'Être, singulière et indicible, profonde en nous, génératrice d'élans et d'impulsions franchement irrésistibles !...

 

Comme un éternel et passionnant retour en enfance.

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Hélène - 2024

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...Je soulève donc de mes épaules le fardeau du temps et, par la même occasion, celui des performances que l’on exige de moi. Ma vie n’est pas quelque chose que l’on doive mesurer. Ni le saut du cabri ni le lever du soleil ne sont des performances.

Une vie humaine n’est pas non plus une performance, mais quelque chose qui grandit et cherche à atteindre la perfection.

Et ce qui est parfait n’accomplit pas de performance : ce qui est parfait œuvre en état de repos.

Il est absurde de prétendre que la mer soit faite pour porter des armadas et des dauphins. Certes, elle le fait – mais en conservant sa liberté. Il est également absurde de prétendre que l’homme soit fait pour autre chose que pour vivre. Certes, il approvisionne des machines et il écrit des livres, mais il pourrait tout aussi bien faire autre chose.

L’important est qu’il fasse ce qu’il fait en toute liberté et en pleine conscience de ce que, comme tout autre détail de la création, il est une fin en soi. Il repose en lui-même comme une pierre sur le sable.

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Stig Dagerman - Extrait de Notre besoin de consolation est impossible à rassasier.